Le Serdaigle revenait du parc, et il était de fort mauvaise humeur. Etre plongé ainsi la tête la première dans l'eau glacée de lac par un horrible tentacule violet n'avait rien d'amusant ! De plus, cela s'était déroulé en présence d'un Gryffondor qu'il ne pouvait supporter, et il s'en trouvait à présent ridiculisé. Il ne lui avait pourtant pas fallu longtemps pour trouver dans son livre de sortilèges la formule pour sécher ses vêtements et ses cheveux par la même occasion. La seule chose qui restait à présent de sa mésaventure était son air mécontent. Il chercha dans l'une de ses poches le papier qu'il avait trouvé dans le livre de la bibliothèque, car il aurait aimé savoir ce qu'il y avait exactement dans les cuisines du chateau ; mais il ne trouvait plus ce fichu papier ! Il ne tarda pas à comprendre qu'il avait dû tomber lorsqu'il avait été mis la tête en bas, dans le parc. Mais il ne pouvait faire demi-tour car il risquerait de croiser à nouveau le Gryffondor. D'ailleurs, qu'est-ce qui prouvait qu'Evan Alexandreï n'avait pas ramassé le papier plié en quatre ? Le maudissant mentalement, Aaron reprit la direction des escaliers.
Quand soudain, il crut entendre le nom du Gryffondor en question. Il tourna la tête pour découvrir trois élèves qui arboraient avec fierté le blason de Serpentard, et qui discutaient entre eux. Il y avait là un garçon et deux filles. Aaron ne se souvenait pas les avoir déjà vus en cours mais il fallait préciser qu'il ne faisait pas très attention aux autres élèves, mais surtout au professeur. Le Serdaigle comprit quelques mots de la conversation et également que le problème était qu'une des deux filles avait parlé avec Evan, et que cela dérangeait fortement le Serpentard. Quoi de plus normal ? Les Serpentard et les Gryffondor avaient toujours été opposés dans le passé, par leur caractère et leur façon de faire. Comment se faisait-il qu'une Serpentard puisse supporter un Gryffondor, qui plus est cet Alexandreï ? Mais l'esprit d'équipe dont parlait Aaron, surtout s'il était imposé par la maison, ce n'était pas trop le truc du Serdaigle qui s'éloigna un peu, malgré qu'il aurait bien voulu écouter la conversation.